Histoire

Une Histoire surprenante…

La commune tire son nom d’une spécificité géologique : Aiguillon signifie « pointe aiguë ».

L'Aiguillon sur Mer et la Faute sur Mer, au milieu le fleuve côtier le Lay. © A. LAMOUREUX - Vendée Expansion

L’Aiguillon sur Mer et la Faute sur Mer, au milieu le fleuve côtier le Lay.

Anciennement « l’Eguillon », au sens de « la pointe aiguë », elle a donné son nom à la Baie et à la commune. Il s’agit de la Baie de l’Aiguillon dont l’arc de cercle presque parfait se déroule sur une vingtaine de kilomètres. Elle représente le vestige du Golfe des Pictons, site originel du Marais Poitevin. Le site est resté très sauvage. Il est fréquenté essentiellement par les boucholeurs qui ont implanté à la limite de l’Estuaire du Lay des milliers de pieux sur lesquels ils élèvent les moules. L’Aiguillon-sur-Mer était à l’origine une île. L’île de l’Aiguillon formée de dunes sur un fond calcaire était entourée à l’est par la « Grande Rade », au sud par la mer, à l’ouest par le Grand Lay, au nord par le Chenal de la Raque qui communiquait du Lay à l’intérieur de la rade. La partie nord-ouest de ce chenal ayant été rapidement comblée par les sables et le cinglage et par les vases des hautes marées, cette île se retrouve réunie au continent. C’est entre le Vème et le XIIème siècle que s’édifia le massif dunaire sur lequel est bâti le bourg de l’Aiguillon. Au XVIIIème siècle, la mer submerge une grande partie de la commune, depuis le Cap de l’Aiguillon (prémisse de la Pointe de l’Aiguillon) à plus d’1km de large jusqu’à 2km sur la commune. Le vieux bourg ayant disparu sous les eaux, ses habitants cherchèrent un refuge en amont. Ils s’établirent là où est le bourg actuel. Totalement dépourvu de falaises, le littoral n’offre qu’un rempart fragile contre les assauts de la mer. Les terres au sud de la commune sont désormais défendues aujourd’hui par une digue de plus de 5 km de long qui fut construite au XIXème siècle. A l’Aiguillon-sur-Mer, c’est tout le Sud-Vendée, et notre Côte de Lumière, que vous embrassez d’un seul regard.

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Patrimoine de l’Aiguillon sur Mer

Église Saint-Nicolas de l'Aiguillon sur Mer © MH GIRAUDET - Office de Tourisme de l'Aiguillon sur Mer

Église Saint-Nicolas de l’Aiguillon sur Mer

Son Église

La première pierre de l’Église Saint Nicolas de L’Aiguillon-sur-Mer a été posée le 30 mai 1839. Elle est le deuxième édifice religieux dans l’histoire de la commune après la destruction de la Chapelle Saint-Nicolas en lieu et place de l’ancien Fort. L’église présente un aspect principal du style basilical avec à l’extérieur, son fronton triangulaire et à l’intérieur sa nef rectangulaire principale. Une particularité importante de l’église est l’éclairage de la nef au moyen d’ouvertures en arcades aménagées au-dessus des toits latéraux. En 2000, des travaux importants de consolidation, des rénovations des murs, des vitraux et du carrelage ont été réalisés et financés, en partie, par la municipalité. À l’intérieur de cette église, les visiteurs peuvent admirer un ex-voto appartenant au patrimoine culturel de la commune. Cette maquette de bateau est une pièce exceptionnelle d’environ 2 mètres, la quille est protégée par une armature métallique. Ce grand voilier de trois mâts nommé « La Victoire » possède cordages, canons, figure de proue… Placé dans une vitrine d’exposition, ce bateau attire l’attention des vacanciers. Une légende contée par les habitants fascine d’autant plus les touristes.

 

 


Son Port

Port de l'Aiguillon sur Mer. © A. LAMOUREAUX - Vendée Expansion

Port de l’Aiguillon sur Mer

Le Port de L’Aiguillon est un port d’échouage d’estuaire.

L’amarrage se fait sur des estacades en bois. Des souilles sont creusées naturellement dans la vase pour permettre aux bateaux d’accéder à l’estacade. L’activité de plaisance est gérée par la commune. Le domaine portuaire actuel, situé le long de l’Estuaire du Lay, s’étend sur un linéaire de 700 mètres. Le terre plein portuaire sur L’Aiguillon regroupe plusieurs structures directement liées à l’activité portuaire, comme un chantier de construction navale, des magasins de vente d’huîtres et moules, le Centre Nautique Aiguillonais-Fautais, des garages à usage maritime prioritaire, la poissonnerie et l’AFMAR (bureau des affaires maritimes). Il est pratiqué, au sein de ce port, différents types de pêche : la pêche au filet, au chalut, à la civelle, à la drague (coquille Saint Jacques, pétoncles, praires) et mytilicole.

 


 

La Digue du Génie

Digue du Génie à la Pointe de l'Aiguillon. © MH GIRAUDET - Office de Tourisme de l'Aiguillon sur Mer.

Digue du Génie à la Pointe de l’Aiguillon

Le recul de la côte, sur la face ouest de la Pointe, a conduit l’État à autoriser en 1863 la construction de la digue du Génie.

Longue d’environ 5 km, elle a pour but de mettre à l’abri les terrains céréaliers et maraîchers, s’étendant entre la rivière « Le Lay » et le Canal de Luçon sur une vingtaine de kilomètres et situés en moyenne à 2 mètres en dessous du niveau des plus hautes eaux. La base de la digue recouvrant le cordon sableux de la dune, est établi à la cote des plus basses mers. En 1974, lors de tempêtes particulièrement violentes, 5 brèches ont été ouvertes dans le corps de l’ouvrage déjà gravement endommagé par les hivers précédents. Des actions ont été entreprises pour réparer et protéger la digue et le cordon dunaire comme aménager légèrement la Pointe pour lutter contre l’érosion et les dégradations dues aux vents, aux activités humaines et à la mer. Mais en février 2010, la digue n’a pas suffit à contenir la mer déchainée par la tempête Xynthia. Les terres les plus basses en arrière de la digue ont été inondées. La Digue du Génie, fleuron du génie civil du Second Empire, a depuis été rénovée, renforcée et prolongée.

 


 

La Gare de « L’Aiguillon-Ville »

Gare l'Aiguillon-Ville, une des deux gares de l'Aiguillon sur Mer

Gare l’Aiguillon-Ville, une des deux gares de l’Aiguillon sur Mer

L’Aiguillon sur Mer a compté jusqu’à deux gares ferroviaires par lesquels transitaient coquillages, poissons, céréales et même les premiers touristes balnéaires.

L’histoire du tourisme balnéaire de l’Aiguillon sur Mer et la Faute sur Mer est étroitement liée à l’arrivée du chemin de fer sur la commune. C’est peu avant 1900 que le Conseil général de la Vendée étudie la possibilité d’établir des voies ferroviaires à travers le département, et c’est en 1901 que fut créée la ligne Luçon / Aiguillon. Cette décision était très justifiée en raison du trafic de marchandises qui devenait de plus en plus important avec les coquillages qui étaient expédiés et le commerce du port. La commune avait l’avantage d’avoir deux gares : « L’Aiguillon-Ville » et « L’Aiguillon-Port ». La gare ville était destinée aux fermiers qui allaient vendre leurs produits aux marchés de Luçon, la gare port voyait arriver quelques familles aisées pour profiter des plaisirs de la mer. Il ne fallait pas moins d’une heure et demie pour relier l’Aiguillon à Luçon suivant le convoi et la bonne humeur du mécanicien et du chef de train. Il y avait en général trois wagons de voyageurs, parfois cinq voire six en été. C’est le 31 décembre 1949 que l’histoire ferroviaire se termine avec l’arrêt de la ligne. Aujourd’hui, la gare « L’Aiguillon-Ville » est habitée, celle du port abrite les Affaires Maritimes.